Hélène's Universe

Ambassadrice de la Littérature Afro-Caribéenne


Roman relatant l’histoire d’une famille dont les adolescents sont prisonniers et surtout malmenés par leur mère finalement re-nommée Folcoche ; le narrateur-auteur et personnage revient sur cette période difficile de son enfance jusqu’à l’adolescence.

L’oeuvre est un « roman autobiographique », publié en 1948. Ainsi, Jean REZEAU, dit Brasse-Bouillon raconte les agissements de sa mère surnommée Folcoche. En effet, cette mère « indigne » et désormais une vraie marâtre qui martyrise ses propres enfants en les punissant sans état d’âme. Sa tâche lui est d’autant plus facile étant donné que le père quoique présent n’intervient presque pas en faveur de ses enfants.

L’histoire se déroule durant l’été 1944, dans le château familial de la Belle-Angerie (à quelques kilomètres d’Angers). Le récit s’ouvre avec le décès de la grand-mère, qui était chargée de la garde des enfants, et s’en occupait, pendant que les parents étaient en voyage. Les parents se voient dans l’obligation donc de rentrer de leur séjour en Chine afin de prendre le relais. Et c’est dès son arrivée en France, à la descente du train que la mère va manifester une sorte de dégoût et/ou indifférence à l’égard de sa progéniture. Le père s’occupera comme il pourra avec ses « mouches », car il est en quelque sorte entomologiste (c’est-à-dire qu’il collecte des insectes afin de les étudier), et sa femme en profitera pour instaurer ses règles et cela avec une forte main mise sur les pauvres enfants. Les restrictions sont tellement grandes et importantes que les enfants se verrons étouffer. En effet, les enfants n’auront plus droit au café au lait le matin, mais à la soupe, par exemple ; ils seront tondus (par mesure d’hygiène) et elle ira jusqu’à leur confisquer leurs objets personnels. Les enfants seront donc privés de tout confort et la malnutrition ne sera pas bien loin. De plus, les punitions et les humiliations seront de la partie (par exemple au cours des repas la mère Paule n’hésitera pas à enfoncer avec violence sa fourchette dans la main de l’un de ses fils si elle juge son comportement inapproprié), et tout cela sous l’œil de leur père (qui, il semblerait, ferait mine de ne rien voir, afin d’éviter tout conflit avec sa dame).

Elle n’hésite pas à renvoyer des membres du personnel si ceux-ci s’opposent à elle et à ses châtiments envers ses enfants.

Mais tout cela va un jour changer car les enfants vont se décider à se rebeller et défier cette Folle Cochonne (les deux mots contractés qui donneront le mot-valise : Folcoche).

Je vous laisse donc prendre connaissance d’un extrait que j’ai trouvé fort intéressant, qui est en fait le début du chapitre 20. Cet extrait est l’un de mes préférés, c’est pour cela que j’aimerais le partager avec vous. Il résume assez bien le calvaire de ces jeunes enfants en manque d’amour, sous une tyrannie matriarcale. Mais le dernier chapitre contient également de très belles choses qui permettent de bien clôturer l’ouvrage.

« Je fais le point.

Pour la première fois, je fais le point. Il est bon, ai-je lu quelque part, de se replier quelquefois sur soi-même et, capitaine armé du sextant, de préciser sa position, parmi les courants, les vents, les idées et les voix de ce monde.

Revenu de Paris au milieu d’une indifférence générale bien simulée, je me trouve isolé parmi mes frères… pour quelques jours seulement, pense ma mère, qui a dû se donner bien du mal pour les terroriser à ce point. Pour la vie, peut-être. Car j’ai lancé mon petit bateau beaucoup plus loin qu’eux. A mes yeux, ce ne sont plus que de petits mousses. Folcoche me laisse une paix relative. Elle a compris la nécessité de changer encore une fois de politique. Je suis l’énergumène contre qui rien ne prévaut, surtout pas les coups. Le seul siège qui me convienne est sans doute la quarantaine du silence. Elle sait bien, la mégère, que ma combativité s’offusquera très vite de cet injurieux armistice et que j’irai bientôt m’offrir à son tir. Son parti est pris. Je dois par tous les moyens être éliminé de la communauté. Par tous les moyens sérieux. Laissons ce gredin s’endormir dans une sécurité trompeuse, laissons-le faire quelque énorme sottise. »

Si vous voulez en savoir plus, vous savez ce qu’il vous reste à faire, procurez-vous l’ouvrage.

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One thought on “Vipère au poing, Hervé BAZIN

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