Hélène's Universe

Ambassadrice de la Littérature Afro-Caribéenne

Bonjour,

Comment allez-vous? J’espère que tout se passe bien de votre côté. Je suis ravie d’être de retour afin de vous proposer des idées de lectures pour cet été.

Suite à mes récentes lectures, j’ai eu l’envie de partager certaines œuvres avec vous. Et qui je pense pourraient vous intéresser également, alors j’ai rassemblé quelques coups de cœur pour cet article.

Petit pays au cinéma!

Sans plus tarder commençons cette petite virée littéraire et estivale avec Petit pays de Gaël Faye. Auteur-compositeur-interprète, rappeur et écrivain franco-rwandais Gaël Faye nous à livré un roman paru en 2016 (le 24 Août) aux Editions Grasset (puis en version poche, Le livre de Poche).

Ce roman ayant raflé pas mal de prix tels que le Prix Goncourt des lycéens, le Prix du roman Fnac ainsi que le Prix du premier roman.

À travers cet ouvrage, il nous livre l’histoire d’un jeune garçon nommé Gabriel. Il vit au sein de son petit pays le Burundi (pays de naissance de l’auteur). Un jour tout bascule et Gabriel est témoin des changements suite à des événements historiques. Comme au Rwanda différents groupes ethniques se font la guerre, notamment les Hutu et les Tutsi.

Mais ce n’est pas « juste » une histoire de conflits entre groupes ethniques que l’auteur souhaite mettre en avant au sein de ce roman.

Mais la vie d’un petit garçon, de sa famille (dont le père est français et la mère rwandaise) et de la vison de cet enfant (et celles de ses ami.e.s) face à ces événements marquants et bouleversants. Ainsi, je vous propose de le lire ou de le lire à nouveau car il a été adapté au cinéma et il devrait revenir dans les salles dès le 28 Août 2020.

Danser « une malédiction » ou une échappatoire?

Ensuite je vous invite à faire un saut en Haïti avec le premier roman de Yanick Lahens. Dans la maison du père est le premier roman de l’auteure haïtienne. Dans ce premier roman que j’affectionne énormément, elle nous invite à suivre cette jeune femme nommée Alice Bienaimé.

Alice vient d’une famille plutôt aisée de la capitale haïtienne. Alice veut danser et vivre sa vie en dansant, mais un jour, en ayant laissé son corps se faire apprivoiser par la danse, elle se fait gifler par son père. Car la culture populaire issue des ancêtres africains, notamment à travers les rites musicaux ne sont pas les bienvenus. Ainsi, Alice reçoit une éducation stricte afin de perpétuer l’ascension sociale de sa famille petite-bourgeoise dans un pays en pleine Révolution culturelle (principalement artistique, littéraire). Certaines thèmes y sont abordés comme le colorisme, la matrifocalité, la danse et la religion et/ou rites vaudous.

N’hésitez plus et ouvrez la porte de cette maison haïtienne!

https://www.instagram.com/p/B-P3SPgpVha/
« Danser, c’est se taire et avancer. », Dans la maison du père; Y. Lahens

Mongo, Dany et le Canada!

Maintenant, je vous invite à rejoindre Dany Laferrière et Mongo, son nouvel ami fraichement arrivé au Canada, à Montréal. Dany Laferrière raconte à travers cet ouvrage, sa rencontre avec un jeune camerounais rencontré au sein de la très réputée rue Sainte-Catherine.

Ce jeune homme entretien une relation « particulière » avec l’homme, l’auteur et chroniqueur. Ainsi Dany Laferrière nous invite à découvrir le Canada à travers son Histoire comme il le fait pour Mongo. Il nous invite à lire ses chroniques hebdomadaires comme si nous étions en train de les écouter à la radio. Et il nous laisse même lire des brides de son « cahier noir ».

Dès cette rencontre fortuite entre ces deux « personnages » nous ressentons la présence de thèmes chers à Dany Laferrière; comme l’exil, l’immigration, le voyage, les relations entre personnes de différentes couleurs de peau, ainsi que le racisme. Et savez-vous pourquoi ce jeune homme décide de prendre le prénom d’un écrivain camerounais (Mongo Béti)? Et que réserve le fameux « manuel » intitulé « Comment s’infiltrer dans une nouvelle culture« ?

Aline Sitoé Diatta: héroïne casamaçaise ou héroïne sénégalaise?

J’ai décidé de vous parler d’un ouvrage que je suis en train de lire (que j’ai terminé depuis) et qui devrait paraître le 19 Août 2020, à l’occasion de la rentrée littéraire 2020; intitulé Aline et les hommes de guerre de la réalisatrice, scénariste et dramaturge Karine Silla. Née à Dakar (Sénégal) et vivant en France, à Paris, Karine Silla nous invite à découvrir une personnalité féminine casamançaise: Aline Sitoé Diatta. Avez-vous déjà entendu parler de cette figure emblématique casamançaise?

Aline naît en 1920 à Cabrousse, élevée par son oncle suite à la disparition de son père, elle grandit en travaillant au sein des rizières principales ressources des diolas en Casamance (« région » situé au sud du Sénégal bordé par le cour d’eau nommé du même nom).

Elle a toujours été une enfant très déterminée, solitaire et travailleuse. Un jour elle décide de quitter les forêts luxuriantes de la Casamance afin d’aider son oncle qui doit payer des impôts à l’administration coloniale française. Ayant vu le dure labeur de son oncle et ses échecs lors du payement de cet impôt, Aline décide de porter la marchandise destinée à la culture d’exportation sur sa tête au port de Ziguinchor.

Trop difficile et fatiguée par ces tâches, elle décide avec une amie de quitter les travaux forcés du port et de travailler en tant que gouvernante pour un colon nommé Martin, ami de Jean Moreau.

Mais Aline se voit réclamer par ces ancêtres à travers des voix. Elle tombe malade, puis paralysée et elle finit par rentrer chez elle. Là-bas, elle devint la voix de Dieu, d’où le surnom de Jeanne d’Arc du Sénégal. Ainsi, elle mènera une longue lutte pour aider ses compatriotes diolas à reprendre leurs droits et valeurs et construire à nouveau une culture vivrière. Je vous laisse découvrir la suite et bien d’autres au sein de ce beau récit historique en guise de mémoire.

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Kintu ou une saga familiale ougandaise!

Je souhaite également partager avec vous une lecture que j’ai eu l’opportunité de mener le mois dernier (en Juillet 2020) grâce à Didi de @browngirlreading lors de son Kintu Summer Readalong. En effet, au cours du mois de Juillet, elle a proposé de se lancer dans la lecture de ce roman de l’auteure ougandaise Jennifer Nansubuga Makumbi. L’auteure nous offre au sein de son premier roman très intéressant en nous livrant l’histoire d’une famille ougandaise. En effet, au sein de cette saga familiale nous partons avec divers personnages très intéressants. Plusieurs générations se côtoient et marque l’histoire de cette famille frappée par une malédiction déclenchée suite un un geste « accidentel ». J’ai aimé voyager avec ces personnages, et les thèmes abordés sont très pertinents (la jumellité, la démence et/ou folie…ecetera) sans oublier les traditions ougandaises et le magico-religieux qui est bien présent.

https://www.instagram.com/p/CCGxQ3YJMk-/
« Le doute est pire que le péché car il détruisait l’âme », Kintu; Jennifer Nansubuga Makumbi

Combien de fois avez-vous vu votre père?

Je voulais clôturer l’article ici. Mais je n’ai pas pu résister à cette envie de rajouter un ouvrage que j’ai aimé lire. De ce fait, je tiens à vous présenter le romanjournal de Guy Régis Jr, Les cinq fois où j’ai vu mon père. Guy Régis Jr est écrivain et dramaturge haïtien, vivant entre Paris et Port-au-Prince. Au sein de cet ouvrage l’auteur nous invite à vivre les quelques fois où un jeune enfant rencontre son père. Ce garçonnet vit en Haïti ( à Liancourt) avec sa mère qui « semble » l’élever seule. Il n’a jamais vu son père et ne connait pas très bien son histoire. Or un jour, un « monsieur » approche de la maison et de lui, il avait trois ans. Puis vont se succéder quatre autres rencontres.

N’hésitez pas à me dire quel.s ouvrages vous souhaitez lire et ce que vous lisez éventuellement en ce moment.


Retrouvez mon bilan de lectures de Juillet ci-dessous!

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